Expositionconçue par la CitĂ© de l’architecture & du patrimoine / Institut français d’architecture avec le concours de la CitĂ© internationale de la bande dessinĂ©e et de l’image, Archi & BD : la ville dessinĂ©e a ouvert ses portes le 9 juin et se visite jusqu’au 28 novembre au palais de Chaillot. Les commissaires, Jean-Marc ThĂ©venet (ancien directeur du Festival d’AngoulĂȘme) et dessinĂ©eet art contemporain (La Maison rouge, 2009) ; Archi & BD – La ville dessinĂ©e (CitĂ© de l’architecture et du patrimoine) ou Crumb (MusĂ©e d’art moderne de la ville de Paris 2012). 2. Ceux-ci constituaient l’essentiel des collections d’art graphique du MusĂ©e national de l’histoire et des cultures de l’immigration. 3. JĂ©rĂŽme Ruillier, Les Mohamed, mĂ©moires d Archi& BD, la ville dessinĂ©e. La bande dessinĂ©e traduit le dĂ©sir de l’homme Ă  inventer des mondes parallĂšles, imagĂ©s et imaginaires, portant un regard parfois critique, sur notre rĂ©alitĂ©. Tempsde lecture : 1 min. "Archi et BD - La ville dessinĂ©e", Ă  dĂ©couvrir Ă  la CitĂ© de l'Architecture et du Patrimoine (Culturebox) L' exposition s'ouvre sur le travail de Windsor Crééle 16.09.2021 Ă  22h30. Quelques jours avant la fin de l'Ă©tĂ©, l'Ăźle de BeautĂ© fĂȘte la BD durant quatre jours. La 28 e Ă©dition des rencontres de la Bande DessinĂ©e et de l'Illustration, BD Ă  Bastia propose pas moins de dix expositions et remet, en ouverture, son prix des lycĂ©ens Ă  Nadia NakhlĂ©. Nadia MakhlĂ©- Photo THOMAS Àpartir du 22 juin prochain et pour trois semaines, les projets de rĂ©novation du Centre culturel de Walcourt et de l'amĂ©nagement du site Brichart - dont les marchĂ©s avaient Ă©tĂ© accompagnĂ©s par la Cellule architecture - seront au coeur d'une rĂ©sidence europĂ©enne d'architectes et d'auteurs de bande dessinĂ©e. Fruit d'une collaboration . Sortir / Critique - Ă©crit par hiddenplace, le 07/11/2010 Sans avoir la prĂ©tention d'ĂȘtre exhaustive dans le traitement du sujet et dans sa galerie d'exemples, l'exposition Archi et BD la ville dessinĂ©e reste cependant un parcours trĂšs complet, permettant d'opĂ©rer des parallĂšles et focalisations trĂšs pertinentes sur plus d'un siĂšcle de bande dessinĂ©e. VoilĂ  une problĂ©matique qui nĂ©cessitait depuis bien longtemps qu'on s'y penche, et qui mĂ©ritait assurĂ©ment des croisements de regards, des mises en lumiĂšre... tout simplement une exposition. Depuis le 9 juin et ce jusqu'au 28 novembre 2010, la citĂ© de l'Architecture et du Patrimoine au Palais de Chaillot Paris interroge une thĂ©matique qui inspire et nourrit l'univers du neuviĂšme art depuis plus d'un siĂšcle la ville. Plus qu'un simple dĂ©cor, plus qu'un exercice technique et/ou virtuose de perspective rĂ©pondant Ă  des normes fonctionnelles comme c'est le cas en architecture, le concept de la ville dessinĂ©e en BD est synonyme de modernitĂ©, d'utopie, de mixitĂ© sociale, de voyage, d'onirisme. Comme en tĂ©moigne l'affiche emblĂ©matique illustrĂ©e par Nicolas De CrĂ©cy, il y est question Ă  la fois d'imaginaire mĂȘlĂ©e de rigueur graphique, ou encore de l'homme qui fusionne avec un dĂ©cor qui le dĂ©passe, le dĂ©vore ou parfois l'isole ou le marginalise. La rĂ©trospective interroge Ă©galement l'urbanisme comme nouveau mode narratif, voire comme Ă©lĂ©ment significatif, ou personnage Ă  part entiĂšre d'une histoire. Little Nemo in Slumberland Winsor McCay, 1907En choisissant de centrer son regard sur les trois grandes mĂ©tropoles qui ont inspirĂ© les auteurs de BD d'hier et d'aujourd'hui New York, Paris et Tokyo, et en le recoupant avec des visions d'architectes proches du mĂ©dia dans l'esprit et dans la forme, l'exposition retrace la reprĂ©sentation de la ville dans son Ă©volution et sa diversitĂ© au sein de la bande dessinĂ©e. Via un pĂ©riple globalement balisĂ© par les zones gĂ©ographiques et symboliques que dĂ©limitent ces grandes agglomĂ©rations, l'exposition alterne successivement les planches originales issues des albums les plus marquants sur le sujet, des croquis prĂ©paratoires ou de vĂ©ritables plans d'architectes, des toiles et affiches ayant des accointances avec le neuviĂšme art, des vidĂ©os et diaporamas, des carnets de voyage et quelques maquettes. L'ordre de prĂ©sentation des piĂšces exposĂ©es suit davantage un dĂ©coupage thĂ©matique que chronologique, et mĂȘme au sein de l'organisation par ville, des rapprochements et aller-retours entre plusieurs auteurs ou ouvrages traitant les mĂȘmes problĂ©matiques sont mis en avant, parfois indiffĂ©remment de la ville reprĂ©sentĂ©e. On se rĂ©jouit de ce choix de cheminement, pertinent et plus propice aux dĂ©couvertes par affinitĂ©. La possibilitĂ© d'Ă©tudier et d'admirer de trĂšs prĂšs les planches d'albums, dĂ©couvertes souvent en bien plus petit format lorsqu'elles sont Ă©ditĂ©es, est un rĂ©gal instructif et inspirateur. Le spectateur a maintes fois le sentiment d'ĂȘtre face Ă  un travail d'orfĂšvre aussi technique et laborieux parfois que les planches d'architecte, dont certaines sont prĂ©sentĂ©es Ă  leurs cĂŽtĂ©s mĂȘlĂ© d'une trĂšs riche recherche d'imagination. MĂȘme prĂ©sentĂ©es hors contexte, ces sĂ©quences judicieusement choisies offrent de vĂ©ritables clefs de comprĂ©hension narrative, et le fait d'axer notre attention sur la notion de ville nous fait rapidement prendre conscience du rĂŽle que celle-ci joue dans chaque planche, chaque philactĂšre. Silent Blanket Gabriella Giandelli, 1994En amorce de la rĂ©trospective un premier regard sur le prĂ©curseur du genre, Winsor McCay, qui place dĂšs le dĂ©but du XXĂšme siĂšcle son personnage Little Nemo au coeur d'une ville en plein essor, faisant le parallĂšle avec la croissance fulgurante de New York qui fascine l'auteur. Il sera ultĂ©rieurement la source d'inspiration de nombres de crĂ©ateurs de BD, comme François Schuitten Les citĂ©s obscures ou Marc-Antoine Mathieu MĂ©moire morte. New York, et plus clairement ses doubles fantasmĂ©s et visionnaires, deviennent des modĂšles d'utopie, et servent Ă©galement de siĂšge aux comics dont le succĂšs atteint son apogĂ©e dans les annĂ©es 30 notamment Gotham city pour Batman, ou Metroplis pour Superman. On s'attaque ensuite Ă  Paris, la ville Historique, observatoire rempli Ă  la fois de mouvement et d'immobilitĂ©, et dĂ©jĂ  source d'inspiration de nombreux photographes ou cinĂ©astes. On s'aperçoit Ă  travers les visions choisies que c'est la ville de la narration intimiste, du tĂ©moignage Cailleaux et son Piscine Molitor ; Gibrat et Le vol du corbeau ou que le plaisir de sa reprĂ©sentation prend mĂȘme parfois le pas sur l'intĂ©rĂȘt que suscite la trame narrative dixit Tardi, auteur d'AdĂšle Blanc-Sec. La bande dessinĂ©e, longtemps considĂ©rĂ©e comme un art populaire, devient Ă©galement vecteur d'idĂ©ologies et d'analyse sociale, et interroge l'agglomĂ©ration comme symptĂŽme de la diversitĂ© et de la mixitĂ©, Ă  travers sa partie encore dĂ©criĂ©e et si mal dĂ©finie en regard de ses grandes sƓurs mĂ©gapoles la banlieue. L'exposition nous rappelle les univers extra-muros » qui ont permis Ă  tout un chacun de s'identifier Ă  ses occupants ceux de Moebius, Margerin ou de Jano dont la truculente planche Le HLM infernal » est prĂ©sentĂ©e agrandie sur un pan de mur entier afin d'en apprĂ©cier tous les dĂ©tails. Puis, lieu d'errance et d'expatriation, la ville n'est plus simplement une fin et devient progressivement un moyen. Moyen de voyager, de dĂ©couvrir, de partager. La carnet de voyage est ici prĂ©sentĂ© comme une extension narrative, et propose un renouveau et un vĂ©ritable dĂ©paysement pour le lecteur Ă  moindre frais. Il instaure Ă©galement la notion de subjectivitĂ© de ce voyage, l'auteur du carnet offrant avec humilitĂ© une vision totalement personnelle et souvent intimiste de ces nouveaux horizons, comme c'est le cas de Florent Chavouet Tokyo Sanpo ou JirĂŽ Taniguchi Le promeneur. Enfin, les analogies Ă©videntes entre l'architecture de façade et le procĂ©dĂ© narratif baptisĂ© gaufrier » donne lieu Ă  de nombreuses expĂ©rimentations et agencements qui s'y prĂȘtent Ă  loisir, comme l'ont fait Chris Ware ou Marc-Antoine Mathieu. Sans avoir la prĂ©tention d'ĂȘtre exhaustive dans le traitement du sujet et dans sa galerie d'exemples, l'exposition Archi et BD la ville dessinĂ©e reste cependant un parcours trĂšs complet, permettant d'opĂ©rer des parallĂšles et focalisations trĂšs pertinentes sur plus d'un siĂšcle de bande dessinĂ©e. Pour ce pĂ©riple passionant, la ville est suggĂ©rĂ©e de maniĂšre quasi-abstraite par son dispositif de prĂ©sentation, composĂ© de panneaux lumineux figurant les façades et nĂ©ons irradiant par intermittence une rue longiligne notre parcours de visiteur. On regrettera juste qu'en dehors de son cĂŽtĂ© Ă©purĂ© mettant pourtant bien en valeur les Ɠuvres exposĂ©es, la scĂ©nographie demeure sage et linĂ©aire, la cohĂ©rence visuelle avec son contenu restant trop peu Ă©vidente, et manque un peu d'audace pour en faire une rĂ©trospective parfaite Ă  tout point de vue. Mais on retiendra en revanche qu'elle s'adresse aussi bien aux rĂ©els amateurs et lecteurs du neuviĂšme art, friands de dĂ©couvrir en chair et en os des fragments authentiques de leurs albums fĂ©tiches, qu'aux nĂ©ophytes curieux de dĂ©couvrir le domaine sous une thĂ©matique Ă  la fois pointue, identificatrice et universelle. Culture A la CitĂ© de l'architecture, Ă  Paris, une exposition explore la relation fĂ©conde entre BD et architecture. La BD est le neuviĂšme art, si l'on suit le classement Ă©tabli par le journal Spirou, en 1964. Il Ă©tait temps qu'elle se confronte au premier, l'architecture. C'est chose faite, et en grand, avec l'exposition "Archi et BD, la ville dessinĂ©e", prĂ©sentĂ©e jusqu'au 28 novembre Ă  la CitĂ© de l'architecture, Ă  Paris. Disons-le, les albums de Tintin ou de Tardi sont bien plus populaires que les plans et maquettes de Jean Nouvel ou Frank Gehry. Et ce lieu compte sur cette exposition pour attirer un plus large public. Quelques experts vont chercher les origines de la BD dans les grottes de Lascaux, d'autres citeront quelques peintres qui ont tutoyĂ© le genre, comme l'Italien PiranĂšse ou le Japonais Hokusai. L'exposition se limite Ă  remonter au XXe siĂšcle, dans une vision moderne ou futuriste de la ville. Le point commun est lĂ  "Architectes et auteurs de BD sont d'abord des visionnaires", expliquent les commissaires, Jean-Marc ThĂ©venet et Francis Rambert, le premier spĂ©cialiste de BD, le second d'architecture. Mais en ne plongeant pas plus loin dans le temps, l'exposition se coupe d'une dĂ©monstration plus forte. 350 piĂšces sont rĂ©unies. Des planches de BD, des photos, couvertures de magazines, vidĂ©os, plans de masse ou en coupes de bĂątiments. Les planches sont retenues quand elles montrent une construction, au premier plan, ou qui sert de dĂ©cor aux personnages. 60 % des oeuvres sont des originaux. Le reste est constituĂ© de copies ou d'agrandissement. D'abord pour une meilleure comprĂ©hension du sujet, ce qu'assument les commissaires qui n'ont "pas voulu faire du musĂ©al." Ce choix est parfois subi, liĂ© au refus de prĂȘter des fondations HergĂ© Tintin ou Jacobs Blake et Mortimer, aux batailles entre ayants droit ceux de Franquin, l'auteur le plus connu de la sĂ©rie Spirou, ou d'Hugo Pratt pour Corto Maltese. Ou Ă  la charge de travail de certains auteurs, comme Art Spiegelman Maus. Mais nombre de maĂźtres sont prĂ©sents, grĂące Ă  des collectionneurs qui ont offert des trĂ©sors ignorĂ©s. Certains montages surprennent par leur audace, de mĂȘme que la scĂ©nographie de l'exposition, conçue par l'atelier Projectiles une sorte de boa assoupi, translucide et lumineux. Plus que l'architecture, c'est la ville que l'on voit dans cette exploration. New York, Chicago, Paris ou encore les citĂ©s fictives des super-hĂ©ros comme Gotham City surnom de New York et berceau de Batman nourrissent ce mariage de deux arts. Mariage dĂ©sĂ©quilibrĂ© - l'exposition avantage la BD en tant qu'invitĂ©e du lieu. On peut voir toutefois des maquettes et dessins d'architecture le gratte-ciel rĂȘvĂ© de Mies Van der Rohe ou ceux de Rem Koolhaas, les utopies d'Archigram de Yona Friedman ou de Claude Parent, les projets en l'air de Jean Nouvel pour Paris... Finalement, le seul exemple de croisement achevĂ© d'architecture et de BD est le MusĂ©e HergĂ©, construit par Christian de Portzamparc Ă  Louvain, en Belgique. L'exposition suit la chronologie, avec juste ce qu'il faut de commentaires pour ne pas gaver le spectateur. Le parcours dĂ©bute en 1905, apparition dans les supplĂ©ments dominicaux des quotidiens amĂ©ricains de la BD "moderne", avec cases et bulles. Il dĂ©bute aussi Ă  New York, avec Little Nemo, le hĂ©ros imaginĂ© par Winsor McCay, qu'il fait se balader au fronton et sur les toits des immeubles. Suit l'esprit moderne et l'Exposition universelle de 1958 Ă  Bruxelles. L'Atomium atteste de la puissance de la BD franco-belge classique, de son intĂ©rĂȘt pour le design ou pour ses contemporains architectes. Elle fait par ailleurs des incursions dans la banlieue avec Margerin puis Chauzy. La "ligne claire" du NĂ©erlandais Joost Swarte Ă©blouit. Il y a aussi des Italiens Vittorio Giardino, des Espagnols Mariscal, les Français sont en bonne place, Ted Benoit, Yves Chaland ou le surdouĂ© Philippe Bertrand, mort le 16 mai, Ă  qui l'exposition est dĂ©diĂ©e. Les annĂ©es 1990 ont bouleversĂ© les codes. Les villes ont changĂ©. Bombay, ShanghaĂŻ, PĂ©kin ou Moscou remplacent New York, Paris et Tokyo. L'errance architecturale et existentielle est profonde. Ce sont d'autres sensations, d'autres visions de la ville. A l'arrivĂ©e, qu'en ressort-il ? Que tous les auteurs "modernes" ont dĂ» se colleter avec l'architecture et la ville. Les grands anciens, comme Will Eisner, comme les auteurs actuels Riad Sattouf, Philippe Dupuy, Marc-Antoine Mathieu, Goossens, Pinelli et Berberian.... Les auteurs grand public Willy Vandersteen, Jean Van Hamme ou Dan Franck et les avant-gardistes Ilan Manouach, MichaĂ«l Matthys. Le spectre est large. Le dessin est rĂ©aliste ou utopiste. Des univers urbains surgissent des espaces sidĂ©raux, campĂ©s sur des terres guerriĂšres ou issus de rĂȘves fantastiques et mĂ©diĂ©vaux Schuiten et Peeters, Jean-Claude MĂ©ziĂšres, Enki Bilal, Philippe Druillet. "Nous avons voulu montrer qu'il s'agit vraiment de BD contemporaine, et qu'elle ne se rĂ©sume pas aux petits Mickeys", dit Jean-Marc ThĂ©venet. Pari rĂ©ussi. "Archi et BD, la ville dessinĂ©e". CitĂ© de l'architecture et du patrimoine, 1, place du TrocadĂ©ro, Paris 16e . Jusqu'au 28 novembre. De 5 € Ă  8 €. TĂ©l. 01-58-51-52-85. FrĂ©dĂ©ric Edelmann et Yves-Marie LabĂ© Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

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